En mars 2021, Google a annoncé sur son blog Ads & Commerce qu’il «tracerait la voie vers un Web privilégiant davantage la confidentialité». Le billet de blog était une réaffirmation de l’engagement de Google, révélé pour la première fois en janvier 2020, de supprimer la prise en charge des cookies de suivi tiers dans Chrome à partir de 2022, et contenait plus de détails sur la manière dont il prévoit de protéger l’anonymat des utilisateurs une fois qu’ils seront supprimés. Mais c’était aussi un signe de l’ampleur de l’évolution de la conversation autour des cookies tiers au cours des dernières années.
Le débat autour des cookies tiers, qui depuis des années a été largement utilisé par l’industrie du marketing et de la publicité pour compiler des enregistrements de l’historique de navigation d’un utilisateur et établir un profil de ses intérêts, préférences et habitudes, remonte à 2013. , lorsque Firefox, Safari et même Internet Explorer ont tous commencé à mettre en œuvre une forme de blocage par défaut des cookies tiers ou de suivi des publicités.
À l’époque, cette décision d’interdire les cookies tiers – provenant même de la plupart des principaux navigateurs Internet – était très controversée parmi les commentateurs de l’industrie. Ils ont fait valoir que les cookies étaient nécessaires pour que les campagnes publicitaires qui alimentent Internet pour fonctionner, ou que les cookies – en leur cœur simplement une technologie conçue pour conserver les préférences en identifiant le moment où le même utilisateur revient sur un site Web – ne sont pas intrinsèquement intrusifs, mais plutôt que certaines applications d’entre eux le sont.
Et pour toutes ces mesures pour bloquer les cookies tiers ont été prises très tôt par les navigateurs Web, il a fallu plusieurs années à certains d’entre eux pour mettre en œuvre un blocage complet, ainsi que pour le navigateur Web avec la plus grande part du marché – Google Chrome – pour les rejoindre. Pendant ce temps, les cookies sont restés essentiels à la façon dont les spécialistes du marketing suivaient, ciblaient et mesuraient l’impact de leurs campagnes; mais la conversation autour de la confidentialité sur le Web, en particulier en ce qui concerne la publicité, évolue.
Avance rapide jusqu’en 2021, et la disparition du cookie tiers (surnommé le «cookiepocalypse») est désormais un fait accepté, les discussions portant plutôt sur la façon dont les spécialistes du marketing peuvent se préparer et sur les types de solutions et d’alternatives à adopter. Mais comment en sommes-nous arrivés au point où l’un des plus gros poids lourds de la publicité sur le Web retire son support pour les cookies tiers, et où allons-nous à partir de là? Dans ce briefing, j’examinerai les développements récents qui ont conduit à notre situation actuelle, les positions prises par les principaux acteurs de l’industrie et les alternatives qui promettent d’équilibrer la confidentialité et l’efficacité du marketing.
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